En hiver, la neige
Un homme descend d’un train
Personne d’autre
Solitude et désertitude intense
Etendue déserte
Eau gelée
Instant hivernal
Au détour du chemin
Des taurillons curieux
Un soleil irradiant
Crépuscule automnal
Canal déserté
Tranquillité éphémère
L’ancienne cathédrale
Ville disparue
Surgit hors de l’eau
L’odonate enchainé
Au cœur de l’été
S’envolera-t-elle avant l’hiver?
Soir et Lumière
Le divin passe un bras
D’un monde à l’autre
Lourdeur de l’air
Fin de printemps
Déjà la canicule
Ils voulaient que je m’aligne avec eux.
J’ai dit : non !
Ils voulaient que je ne côtoie que ceux de mon espèce.
J’ai dit : non !
Mais, je n’ai pas réussi à quitter notre forêt.
Cerisier en fleur.
La neige tombe.
Printemps ou hiver.
Le vent se lève, il est temps de partir.
Comme les mots s’en vont dans le silence.
Comme les ténèbres s’en vont dans la lumière.
Il en va de même de toute chose.
Le monde est impermanence.
Piège ou abri?
On ne sait!
Envie de vérifier?
Tentant, mais inquiétant!
La pleine lune
Les branches de pin
Une fenêtre
Tout y est
Merci Basho
Les nuages givrés,
Rampants sur les versants,
Répandent la froidure mortifiante.
Au détour du chemin,
Sur le haut de la montagne,
Soudain,
Une Lune translucide,
Apparaît.
Dans l’obscurité d’un vie
Parfois,
Une clarté.
Bout, bois, ponton, herbes, fleurs et odonates étaient au rendez-vous.
Le temps, un instant suspendu.
Paru infini.